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Procès du 28 septembre 2009 en Guinée : Bienvenu Lamah conteste les charges et s’appuie sur une ordonnance de non-lieu

Procès du 28 septembre 2009

Le procès lié aux violences du 28 septembre 2009 a franchi une nouvelle étape ce jeudi 18 décembre 2025. Les audiences se poursuivent dans le cadre de la deuxième phase devant le tribunal de première instance de Dixinn, exceptionnellement installé à la Cour d’appel de Conakry.

Dans ce volet, sept personnes sont poursuivies pour des faits graves, notamment des meurtres, assassinats, viols, enlèvements, ainsi que pour abstention délictueuse. Appelé à la barre, l’ex-gendarme Bienvenu Lamah, ancien colonel, a catégoriquement rejeté l’ensemble des accusations portées contre lui.

Face aux juges, l’accusé a rappelé qu’il avait été entendu à plusieurs reprises par le pool des magistrats instructeurs entre 2011 et 2017. À chacune de ces auditions, dit-il, il a maintenu la même position : son absence totale d’implication dans les événements survenus au stade du 28 Septembre.

Bienvenu Lamah a également réfuté toute participation des recrues de l’École nationale de gendarmerie de Kaléah, affirmant qu’aucun élément n’avait quitté le centre pour être déployé lors des faits. Il a, par ailleurs, précisé n’avoir jamais occupé le poste de directeur de cette institution.Selon lui, son nom aurait été injustement cité par Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba. Il soutient que lors d’une confrontation prévue à la Maison centrale de Conakry, ce dernier aurait refusé de se présenter, invoquant un problème de santé.

L’ancien officier a surtout insisté sur un point qu’il juge déterminant : l’existence d’une ordonnance de non-lieu prononcée à son bénéfice à l’issue de l’instruction judiciaire. D’après lui, cette décision, fondée sur les éléments du dossier, n’a fait l’objet d’aucun recours, ceux-ci ayant été épuisés. Il estime donc ne plus avoir sa place dans cette procédure, dénonçant ce qu’il considère comme une tentative de double poursuite pour les mêmes faits.

Outre Bienvenu Lamah, six autres militaires sont concernés par ce deuxième chapitre du procès. Il s’agit de Jean-Louis Kpoghomou, Georges Oulémou, Thomas Touaro, du colonel Gono Sangaré, actuellement en fuite, ainsi que de Jacques Maomy et Blaise Kpoghomou, également en fuite.

Kogno Célestin Sagno pour 224infos


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